« John Wick: Chapter 3 – Parabellum » transcende les limites du genre d’action dès les premiers instants, déployant une ingéniosité cinématographique captivante. Dans une bibliothèque publique de New York, l’assassin notoire John Wick (Keanu Reeves) utilise un livre comme arme, non seulement pour éliminer un adversaire, mais aussi pour révéler la profondeur de son personnage. C’est ce niveau d’attention aux détails et de créativité qui définit cette franchise, ajoutant une dimension unique à un récit déjà riche en adrénaline. Plongeons dans le monde élaboré et dangereux de John Wick, où l’art subtil du meurtre prend une nouvelle dimension.
L’Art Subtil du Meurtre en Bibliothèque
De nombreux moments exaltants se déroulent dans « John Wick : Chapter 3 – Parabellum », mais un véritable coup d’inspiration, révélateur de la volonté des cinéastes de créer une œuvre imprégnée d’esprit, de style et de vision, se produit dès le début du film. John Wick (Keanu Reeves), l’assassin contemplatif, navigue dans la bibliothèque publique de New York à la recherche d’un tome spécifique lorsqu’il est interrompu par l’un des innombrables individus qui tenteront de mettre fin à ses jours au cours des deux heures suivantes. Remarquablement, John expédie son assaillant en utilisant le livre même qu’il cherchait. Bien que cet exploit soit remarquable, le véritable génie apparaît lorsqu’il replace méticuleusement le livre sur son étagère. Ce détail n’est pas seulement humoristique ; il s’inscrit parfaitement dans le personnage de John Wick, ajoutant une touche de plaisir à un genre souvent marqué par l’impersonnalité.
L’Héritage de John Wick : Une Saga de Vengeance
Dans le premier « John Wick », nous avons fait la connaissance de Wick, un ancien membre récemment endeuillé d’un groupe clandestin d’assassins gouverné par la Haute Table, obsédée par les règles. Son retour dans le monde mortel a été déclenché par le meurtre sans ménagement du chien que lui avait laissé sa défunte épouse. Dans « John Wick : Chapter 2″, il reste empêtré dans le périlleux royaume qu’il avait abandonné avec succès. La suite se termine par l’élimination d’un membre de la High Table sur le terrain de l’hôtel Continental, un refuge désigné pour les assassins. Cet acte audacieux lui vaut le statut d' »excommunicado » et sa tête est mise à prix. Malgré cela, Winston (Ian McShane), un collègue, lui accorde une heure d’avance, un geste ancré dans l’amitié et, apparemment, l’amusement.
Une Quête Périlleuse à Travers le Monde de la Criminalité
Bien qu’il lui soit interdit de recevoir de l’aide, Wick trouve de l’aide auprès de figures de son passé, son ancien mentor (Anjelica Huston) et Sofia (Halle Berry), la directrice de la succursale marocaine de la Continental. L’objectif de Wick est d’atteindre le Maroc, de localiser l’énigmatique chef de la Haute Table et de négocier personnellement la rédemption pour ses transgressions. Simultanément, l’Adjudicateur (Asia Kate Dillon) arrive à New York pour rétablir l’ordre, et s’en prend à Winston et au Bowery King (Laurence Fishburne) pour avoir soutenu Wick. Pour mettre leur plan à exécution, ils font appel à Zero (Mark Dacascos), un chef sushi doté d’une légion de ninjas mortels désireux d’affronter le légendaire John Wick.
Évolution Cinématographique : De l’Éblouissant au Phénoménal
Lorsque le premier « John Wick » est sorti en salles, le public qui s’attendait à un film d’action classique a été étonné par son brio – un scénario intelligemment écrit et plein d’humour, la performance sublime de Keanu Reeves et des séquences d’action élégamment exécutées qui rappellent les maîtres du genre comme Walter Hill, John Woo et Luc Besson. La suite a non seulement surpassé ces attentes, mais les a élevées grâce à une action intensifiée et à une expansion captivante de l’univers du film. Si le premier était le « Mad Max » de son époque, un classique instantané, « John Wick : Chapter 2 » est devenu le « Road Warrior », surpassant son prédécesseur.
« Parabellum » : Un Opus Entre Action Époustouflante et Quelques Fléchissements Narratifs
Si « John Wick 3 » n’atteint peut-être pas les sommets de « Fury Road », il est sans aucun doute le « Beyond Thunderdome » de la série – un chef-d’œuvre du cinéma pop, divertissant sans relâche et laissant les spectateurs dans l’attente d’efforts similaires de la part des films voisins. Le film excelle dans la mise en scène des scènes d’action, présentant des visuels époustouflants et des séquences méticuleusement chorégraphiées, mais faiblit légèrement dans ses tentatives de construction du monde. L’Adjudicateur, bien qu’il s’agisse d’un concept de personnage intrigant, ne réalise pas pleinement son potentiel, n’ayant pas l’impact des personnages précédents de la franchise.
Keanu Reeves et l’Art de la Sobriété
Néanmoins, « Parabellum » comporte des éléments louables. Reeves, avec un minimum de dialogues, étonne, surpassant les Bronson et Eastwood dans sa capacité à transmettre de la profondeur. L’humour inattendu ponctue le récit, les rires surgissant d’endroits improbables, comme le lieu de rencontre du mentorat de Wick. Les scènes de combat, toujours palpitantes, suscitent à la fois l’excitation et le rire, en particulier lorsque Wick utilise des armes non conventionnelles. Et il ne faut pas oublier les chiens : les compagnons canins de Halle Berry volent la vedette, tenant leur rang dans une scène de combat exceptionnelle. Si vous devez choisir une suite de film mettant en scène des chiens ce week-end, « Parabellum » est sans aucun doute celui qu’il vous faut.
Derniers mots sur le film
« John Wick: Chapter 3 – Parabellum » ne se contente pas d’être un film d’action ordinaire, mais une véritable œuvre d’art cinématographique qui transcende les conventions du genre. À travers des scènes d’action magistralement chorégraphiées et une créativité sans bornes, le film nous plonge dans un monde où l’art subtil du meurtre devient une danse captivante.
L’évolution de la saga, depuis les débuts éblouissants jusqu’à ce troisième opus phénoménal, témoigne de l’engagement des cinéastes à repousser constamment les limites. L’héritage de John Wick, tissé autour d’une saga de vengeance complexe, prend une nouvelle dimension, nous guidant à travers un univers élaboré et dangereux.
Bien que « Parabellum » puisse présenter quelques fléchissements narratifs, ses scènes d’action époustouflantes, la sobriété impressionnante de Keanu Reeves, et les moments d’humour inattendus en font un chapitre incontournable de la franchise. Les combats minutieusement chorégraphiés, les alliances surprenantes, et les personnages mémorables contribuent à forger une conclusion mémorable.
En définitive, « John Wick: Chapter 3 – Parabellum » laisse une empreinte indélébile dans le paysage cinématographique, redéfinissant les normes du genre d’action. Alors que l’art subtil du meurtre continue de guider l’intrépide John Wick à travers son monde périlleux, cette saga reste un incontournable pour tous les amateurs de cinéma en quête d’une expérience viscérale et inoubliable.